• Samedi 8 Juin 2013

    Communiqué du Parti de Gauche

    Fleurs_clement

    Le procureur de Paris en charge de l’enquête ouverte suite à la mort de Clément Méric a donné des informations qui confirment ce que nous sommes nombreux à dire depuis mercredi soir.

    Clément a bien été assassiné par des militants liés aux Groupes d’extrême droite JNR qui lui ont porté plusieurs coups mortels. Le coupable est un homme déjà connu des services de police pour port d’armes.

    Comme nous le demandons, le gouvernement vient d’annoncer qu’il allait engager une procédure de dissolution de groupes fasciste JNR tant il semble évident que l’idéologie de ce groupe et son exaltation permanente de la violence, portent une responsabilité dans la mort de Clément. Il était temps. Mais, il est regrettable qu’il ait fallu la mort d’un jeune homme pour que cette mesure soit prise.

    L’activité néfaste et anti républicaine de ce groupe xénophobe était pourtant connue depuis longtemps. C’est donc en toute connaissance de cause que Marine Le Pen s’est déjà rendu dans le local de son dirigeant pour une soirée, a dîné avec lui, l’a salué sur le marché d’Hénin Beaumont lors de la campagne législative. Il y a encore 3 semaines, Robert Ménard, qui sera soutenu aux élections municipales à Béziers par le FN, y tenait une conférence à l’invitation des dirigeants des JNR.

    Les mensonges de Mme Le Pen sont donc clairs : le Fn a des relations avec les JNR.

    Aucun grand média n’a jugé utile de rappeler ces faits aisément accessibles. Les médiacrates artisans de la dédiabolisation du FN se sont au contraire employé à nier la responsabilité politique de l’extrême-droite dans ce meurtre. Certains ont même commencé à banaliser les JNR, mouvement fasciste bientôt dissous, en invitant son leader sur leur antenne.

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  • Clément Méric, un étudiant de Sciences Po de 18 ans connu pour son engagement anti-fasciste, a été tué le 5 juin à Paris, près de la Gare Saint-Lazare, par un groupe de militants d’extrême droite

      

    Mercredi 5 Juin 2013

    Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche en charge de la lutte contre l’extrême droite

    Anti_fasciste

     

    Clément Méric, un étudiant de Sciences Po de 18 ans connu pour son engagement anti-fasciste, a été tué hier à Paris, près de la Gare Saint-Lazare, par un groupe de militants d’extrême droite

    Violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d’extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire), laissé inanimé, il a été déclaré en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpetrière.

    La Parti de Gauche s’incline avec beaucoup de tristesse et de colère devant la mémoire de notre camarade, que nous connaissions. Il adresse ses condoléances à sa famille et ses proches qui militaient à ses cotés.

    Le Parti de Gauche interpelle le Ministre de l’intérieur et exige que les forces de police agissent dans les plus brefs délais pour retrouver les responsables de ce crime odieux. Le PG exige également la dissolution des Groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines.

    Le Parti de Gauche appelle tous ceux qui sont bouleversés par ce crime odieux et qui exigent la dissolution des groupes d’extrême droite responsables de la mort de Clément, à se retrouver jeudi 6 juin à 18h30 place Saint-Michel à Paris (M° Saint-Michel).

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  • COMMUNIQUÉ DU PARTI DE GAUCHE

     
    Mercredi 29 Mai 2013
    Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

    Europe_barroso_epines Huit ans jour pour jour après le rejet du TCE par le peuple français, et dans le cadre de la procédure du semestre européen adoptée sous Sarkozy avec le soutien du PS, la Commission européenne vient de faire connaître ses exigences pour le budget de la France et les politiques qui en découlent. Ainsi, après le Medef qui veut contrôler le budget et les lois de notre pays, c’est maintenant au tour de Bruxelles de bafouer la souveraineté du parlement français.

    Résultat : la France est sommée d’appliquer la potion ultralibérale de la commission sous peine de voir remis en cause le délai de 2 ans de retour à un déficit des finances publiques à hauteur de 3% du PIB.

    Cette fois-ci, tout y passe : critique du niveau du SMIC, des droits au chômage, nouvelle réforme des retraites encore pire que celle imposée par Sarkozy (augmentation de la durée de cotisation, âge minimum de départ en retraite, indexation, régimes spéciaux) et privatisation des secteurs de l’énergie et du transport ferroviaire !

    Assez des diktats ultralibéraux de Bruxelles qui n’ont qu’un objectif : augmenter les profits des actionnaires en pressurant les salariés et les familles. Les rassemblements et marches à l’appel du Front de Gauche les 1er et 2 juin ainsi que la marche des femmes contre l’austérité le 9 juin doivent plus que jamais dire massivement que nous ne voulons pas de cette politique, qu’il faut rompre avec l’Europe libérale et qu’il est plus que urgent de rétablir la souveraineté populaire en passant à la 6e République.

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  • Dans l'Humanité, dimanche 26 mai

    Par Frédéric PIERRU, docteur en science politique, sociologue, chargé de recherche au CNRS

    Antiphrase : « figure, par laquelle, par crainte, scrupule ou ironie, on emploie un mot, un nom propre, une phrase, une locution, avec l’intention d’exprimer le contraire de ce que l’on a dit ». Exemple : s’exclamer « quel temps superbe ! » quand il pleut à torrents. Voici maintenant un magnifique spécimen : « la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise, prévue par l’ANI, constitue une formidable avancée sociale ». Si le sujet n’était pas si grave on en rirait presque. En effet, quelle extraordinaire « avancée » obtenue en contrepartie de la « flexibilisation » du marché du travail : non seulement le nouveau gouvernement n’est pas revenu sur le recul de la prise en charge par la Sécurité sociale des soins courants, en particulier sur les franchises médicales que l’opposition socialiste avait pourtant vivement dénoncées en 2007 – 2008, mais il envisage maintenant d’entériner cette privatisation rampante en permettant aux salariés qui ne bénéficient pas encore d’une complémentaire santé d’entreprise de pouvoir y accéder… en 2016. Autrement dit, les soins courants (hors hospitalisation et affections de longue durée) sont appelés à être pris en charge par des assurances privées – ce à quoi ressemblent de plus en plus des mutuelles obligées, du fait de la concurrence, d’adopter les pratiques des assureurs à but lucratif – la « Sécu » se recentrant sur les plus malades et les plus démunis. Sans même évoquer le cas des non-salariés, par définition non concernés par l’ANI, on ne répètera jamais assez que tout euro transféré de la Sécurité sociale par les assurances santé complémentaires est un euro inégalitaire. D’abord parce que les contrats de complémentaire santé sont de qualité et de générosité fort inégale. Certains prennent en charge très correctement les prothèses dentaires, les lunettes et, surtout, les dépassements d’honoraires (qui vont continuer à croître tant l’accord trouvé entre la ministre de la Santé, l’Assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux a été réalisé aux dépens des assurés sociaux), d’autres non. Ensuite, le coût de l’acquisition d’une complémentaire santé représente 13% du budget d’un ménage modeste, contre 4% pour un ménage aisé pour la simple raison que la prime n’est pas, comme les cotisations sociales ou la CSG, proportionnelle aux revenus. D’ailleurs, quand vous versez à une complémentaire santé un euro de prime, en général 20 centimes vont garnir les dividendes des actionnaires ou servir à couvrir les frais de gestion et de marketing. Par comparaison, seuls 5 centimes d’un euro de CSG versé à la Sécu servent à financer le fonctionnement administratif de la vénérable institution. Enfin, last but not least, c’est au total 6 milliards d’euros de fonds publics qui vont être donnés aux entreprises pour qu’elles adoptent une complémentaire santé pour leurs salariés. A part ça, il paraît que les caisses de la Sécu sont vides et que la privatisation est inéluctable. Donnons un autre exemple, récent, d’antiphrase fourni par un article signé de deux économistes de la santé (et dont l’un, Pierre-Yves Geoffard est socialiste en diable) et paru dans la prestigieuse revue Economie et statistique, portant sur le serpent de mer du « bouclier sanitaire », idée déjà avancée par… Nicolas Sarkozy. Grosso modo, il s’agit de rembourser les soins en fonction des revenus. Ainsi, serait instaurée une franchise annuelle en dessous de laquelle vous en êtes de votre poche. Le niveau de la franchise serait fonction de vos revenus. Faible si vous êtes pauvre, élevée si vous êtes riche. Argument avancé : « il s’agit de revenir au principe de solidarité de 1945, à savoir que chacun contribue à hauteur de ses revenus ». On croît rêver. Rappelons le principe complet et exact de la Sécurité sociale : « chacun paie selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». Autrement dit, la proportionnalité porte, historiquement, sur la contribution financière (longtemps les cotisations sociales, aujourd’hui la CSG) et non sur les remboursements de soins que vous recevez ! Adopter une telle franchise, c’est à coup sûr fragiliser la légitimité politique de l’Assurance-maladie : combien de temps les plus aisés vont-ils accepter de verser leur tribu à une Sécu dont ils bénéficient moins que les autres ? Claude Bébéar doit déjà s’en frotter les mains…On savait le goût du Président de la République pour l’anaphore (« Moi, Président, je… »). On découvre maintenant l’appétence de la majorité présidentielle et de sa galaxie d’experts socio-libéraux pour l’antiphrase. Hélas, il y a fort à parier que cette virtuosité, voire ce culot, rhétoriques ne parvienne pas à occulter ou euphémiser la liste de reniements, aux conséquences sociales funestes, qui ne cesse de s’allonger.

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  • Dimanche 26 mai, de retour du Conseil National du PG, j'ai profité des 2 heures que j'avais à passer avant le départ de mon train pour me promener dans les rues de la capitale. Mes pas (et un peu aussi le métro) m'ont conduit au Louvres, puis au jardin des Tuileries. L'écho de la "Manif pour tous" m'est alors parvenu, la sono renvoyant par vagues des bribes de discours que la distance rendait incompréhensibles.

    En remontant le boulevard Saint-Germain, puis le Boulevard Raspail et la rue de Rennes, je m'approchais de la gare Montparnasse quand je fus pris dans le flux de ceux qui revenaient de la manif. Déluge de drapeaux, autocollants et bracelets, en rose et bleu version layette. Observant les gens qui affichaient ainsi leur appartenance au mouvement, j'ai constaté une chose curieuse : alors qu'a Paris la foule est habituellement bigarrée, variée dans les tenues vestimentaires et  les couleurs de peau, l'homogénéïté des manifestants sautait aux yeux : des blancs, dont une bonne part appartient manifestement aux classes bourgeoises (vêtements élégants de goût classique, bijoux, mise soignée), et l'autre part à une classe moyenne au style sage, neutre et passe partout. Les 2 seules personnes noires croisée en 1/2 heures furent... 2 religieuses !

    Pourquoi se mobilisent-ils : pour obtenir un droit, pour eux ou pour d'autres ? Pour dénoncer une injustice ? Pour réclamer un sort meilleur pour telle ou telle catégorie sociale ou professionnelle ? Non, ils sont là pour protester contre un droit accordé à d'autres qu'eux.

    Pour justifier leur combat, ils invoquent "le droit de l'enfant" : que font-ils du droit des enfants des familles homoparentales, qui se comptent par centaines de milliers, à grandir tranquillement et à s'épanouir sans être montrés du doigt ?

    Et ont-ils songé un seul instant que parmi leurs propres enfants, qu'ils ont amenés avec eux, il y en a qui se savent déjà, ou qui se découvriront bientôt homosexuels ? Savent-ils la violence qu'ils infligent  ainsi à l'être qui leur est le plus cher, en le mélant à une foule hostile qui stigmatise sa nature profonde ? Faut-il leur rappeler le taux de suicide effarant ches les jeunes homosexuels ?

    L'ignorance et la bétise vont souvent de pair avec la méchanceté.

    Les partisans les plus acharnés de ce mouvement se sont baptisés (c'est le cas de le dire...) "printemps français".

    Or, le printemps a été dans notre histoire associé à des mouvements d'émancipation : printemps de Prague,  printemps arabe... la Commune de Paris et Mai 68  jaillirent aussi au printemps. Chaque fois ce fut pour se libérer de l'oppression et de l'aliénation, avec la promesse de jours meilleurs, et sous le signe de la fraternité humaine.

    Leur "printemps français" appelle au contraire à la discrimination, au refus de l'égalité des droits.

    Derrière les couleurs mièvres et les slogans cucul-gnangnan, c'est en fait l'oppression des minorités lesbiennes, gay, bi et transexuelles, qui est au programme, au nom d'une norme sociale qu'ils sont prêts à imposer par la force.

    Leur "Manif pour tous" est en fait la Manif pour tous les réactionnaires, et leur "printemps français" est à l'image du temps : pourri.

    M.C.

     

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