• Dans le programme du Front de gauche

    Des morceaux choisis extraits du programme du Front de Gauche. Le programme complet en cliquant ici.

     

      

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    DE LA MATERNELLE À L’UNIVERSITÉ,

    PARTAGER LES SAVOIRS

     

    Nous combattrons la mise en concurrence des établissements et reviendrons sur toutes les mesures qui visent sous couvert d’autonomie à instituer un marché de l’éducation.

    Nous affirmons la nécessité d’une politique nationale de l’éducation dans une logique de service public, pour une véritable gratuité et égalité d’accès aux savoirs sur tout le territoire. Nous agirons concrètement pour que la production de connaissances et la formation soient libérées de la logique du marché et de la rentabilité financière et permettent l’établissement d’une culture scolaire commune pour tous par l’appropriation de savoirs ambitieux. 

    Nous construirons une école émancipatrice qui permette l’élévation pour tous du niveau des savoirs acquis et des qualifications reconnues.

    Pour ce faire, nous allongerons le temps scolaire : droit à la scolarité

    dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. Pour combattre son éclatement, nous reconstruirons une école qui élève pour toutes et pour tous le niveau des connaissances communes et prépare les élèves — par des pédagogies adaptées à chacun — à poursuivre leurs études jusqu’à 18 ans et le plus possible au-delà du lycée.

    Nous repenserons la progressivité entre les niveaux d’études, tout en conservant le cadre des disciplines.

    Nous redéfinirons les programmes, et plus globalement l’école, en prenant comme point de référence l’élève qui n’a que l’école pour apprendre.

    Le soutien scolaire sera assuré par le service public de l’Éducation nationale.

    Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, le développement de la formation initiale et continue, et la création de temps d’échanges pédagogiques dans les établissements.

    Nous lancerons un plan de lutte contre les inégalités sociales à l’école.

    Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, des enseignants, l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées. Les représentants des personnels constitueront 50 % de ces observatoires.

    Nous soutiendrons les projets des communautés scolaires qui créent les conditions d’une vie d’établissement contribuant à la réussite des élèves. Nous rétablirons une nouvelle sectorisation scolaire avec plus de moyens pour les établissements qui en ont le plus besoin.

    Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l’Éducation nationale sous statut de la fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés.

    Nous développerons le pré-recrutement des enseignants pour que cette profession reste accessible à tous les milieux sociaux, quel que soit le niveau de recrutement. Nous rétablirons les postes de conseillers d’orientation-psychologues et procéderons à des recrutements pour que tous les jeunes aient accès au service public d’orientation.

    Les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) seront

    rétablis dans leurs moyens.

    L’investissement de l’État dans l’enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques, professionnels et généraux soient d’égale qualité.

    Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes grâce au rétablissement des missions du Cneser, validation de toutes les années d’études dans les conventions collectives.

    Pour l’enseignement supérieur et la recherche, nous engagerons rapidement la reconstruction du service public dans ses missions prioritaires, pour l’égal accès au savoir de tous les jeunes, quels que soient leur lieu d’habitation, les revenus et le milieu socioculturel de leur famille, ainsi que pour l’accueil des étudiants étrangers qui le souhaitent dans une vision non marchande de contribution au développement et à la coopération entre les peuples.

    Nous voulons élargir à toute la société les possibilités d’accès aux formes les plus élaborées du savoir scientifique et permettre à tout(e) étudiant(e) d’aller au bout de ses possibilités, avec le souci permanent de la validation des parcours et des acquis. Parce que « l’électricité n’a pas été découverte en cherchant à améliorer la bougie », la marchandisation du savoir prônée par la stratégie de Lisbonne sera combattue et la coopération entre les services publics de l’enseignement supérieur au niveau européen sera défendue et élargie. La France agira pour soustraire les services publics de recherche et d’enseignement supérieur au champ de négociation de l’OMC. Nous abrogerons la loi LRU et le « Pacte pour la recherche ». La conférence des présidents d’université ne pourra plus se substituer aux instances démocratiques dans la définition des politiques universitaires. Nous supprimerons l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES), qui juge la production scientifique sur des critères de diffusion qui, au final, sont de nature marchande, et ne permettent de juger ni de la qualité d’un article, ni de celle du support qui le reçoit.

    A la place de ce système libéralisé et autocratique, nous mettrons en chantier une nouvelle loi qui s’appuiera sur les travaux d’Assises de la recherche réunies dès le début du mandat, nous démocratiserons les conseils d’administration des universités et des organismes de recherche.

    La totalité des personnels, des chercheurs et des enseignants-chercheurs pourra intervenir en amont des décisions.

    Le CNRS, comme l’Inserm, seront rétablis dans la diversité de leurs disciplines et leur vocation de pôles publics de la recherche, au service de toutes les sciences et dans leurs missions de prospective et d’évaluation ; leurs instances retrouveront la plénitude des missions d’orientation de la recherche fondamentale.

    Les personnels de la recherche publique verront leur indépendance intellectuelle assurée.

    Nous garantirons le droit effectif de tous les enseignants-chercheurs à exercer une activité de recherche. Un nouveau statut du doctorant sera élaboré en étroite collaboration avec les organisations et associations qui les regroupent. Les missions de coopération internationale seront partie intégrante des services des enseignants-chercheurs.

     Les travaux des chercheuses et des chercheurs seront évalués par leurs pairs, sur la base de leur travail de recherche et non sur des publications d’articles dans des revues pré-sélectionnées. Cette évaluation sera le fait d’instances majoritairement élues avec la garantie de la représentation de l’éventail des disciplines et de tous les courants de pensée.

    Le droit de recours sera effectif. Les « labellisations », outils de discrimination, comme les «initiatives d’excellence » (Idex) ou « les laboratoires d’excellence » (Labex), seront abandonnées.

    Dans le domaine de la recherche également, la RGPP sera stoppée et un plan de rattrapage de l’emploi sera mis en place au profit exclusif de l’emploi permanent titulaire.

    Le principe de la progression de la carrière pour chacune et chacun sera rétabli ; nous abandonnerons les primes « au mérite ».

    L’effort budgétaire public pour l’enseignement supérieur sera porté à 12.000 euros par an et par étudiant(e).

    Nous doublerons le budget public de la recherche sur la législature. Ainsi, les moyens publics de la recherche seront garantis ; l’apport de contributions privées sur la base de principes d’intérêt général sera possible, sans jamais se substituer au financement budgétaire public. Les fondations, vecteurs d’assujettissement à des financements précaires et opaques, seront abandonnées.

     Les financements de la recherche seront réorientés pour permettre le financement stable et récurrent des laboratoires et des équipes à hauteur de 70 % au moins. Les subventions « sur projet », qui sont celles principalement allouées aujourd’hui par l’Agence nationale de la recherche, deviendront complémentaires.

    L’ANR sera transformée en FPSE (Fonds public de soutien aux projets émergents) et interviendra exclusivement sur les projets « blancs », émergents, non déjà pris en compte par ailleurs.

     

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