Capture-decran-2013-04-10-a-16.jpeg« La finance n’a pas de visage » parait-il ? Faux. A l’Assemblée nationale, il en a plusieurs, dont celui de Marion Maréchal - Le Pen, députée et membre du Bureau politique du Front national.

A l’occasion de la discussion, ce jour, de la proposition de Loi « Pour l’interdiction des licenciements boursiers » initiée par le groupe Front de Gauche,Marion Maréchal Le Pen a déposé neuf amendements dont chacun est directement inspirés par la finance et le monde des affaires.

Elle propose par exemple de maintenir la possibilité de licencier dans les entreprises non-cotées ayant été achetées selon le mécanisme LBO, (Levereged Buy-Out), bien connu pour avoir l’effet de donner tout pouvoir à la finance plutôt qu’aux productifs au sein d’une entreprise (cf. son amendement n°10 )

Selon elle, « Dans ce schéma [LBO], le versement et la remontée des dividendes est une condition de la viabilité du montage, en finançant le rachat de la cible par la holding qui a contracté l’emprunt. Il n’est donc pas souhaitable d’en faire un élément présumant que les licenciements économiques sont sans cause réelle et sérieuse ».

Concrètement, s’il faut choisir entre maintenir des emplois en France ou payer les dividendes à la holding, Marion « Parisot-Le Pen » préfère payer les dividendes à la holding. Ce type d’amendement est rédigé d’une plume directement trempée dans l’encre du Medef.

Honte à la députée Le Pen qui préfère défendre les intérêts de la finance, plutôt que ceux des salariés. Honte aussi à tous ceux qui répètent, sans jamais vérifier ce que propose le FN, que ce parti d’extrême droite serait « social ».

A l’Assemblée nationale, Marion Maréchal- Le Pen c’est « la finance d’abord » !