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    Le Parti de Gauche de Dordogne tient à exprimer sa profonde tristesse à la suite du décès brutal d'Yves Bordes, ancien secrétaire départemental de la FSU, actuel secrétaire régional, militant d'ATTAC, de RESF, et animateur de plusieurs collectifs.

     

    Yves était apprécié de tous pour la force de ses multiples engagements au service de l'intérêt général.

     

    Le PARTI de GAUCHE Dordogne assure tous ses proches de sa sympathie dans ces douloureuses circonstances.

     

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  • Sur Ma vie au poste, le blog télé de Samuel Gontier

    « Voyons si la population grecque cède déjà à la panique », propose Claire Chazal. Oh oui ! Une vraie panique, en direct dans le 20 heures ! Un « bankrun », des émeutes devant les distributeurs automatiques, des guichets pris d’assaut par des épargnants ruinés… Dimanche soir, toutes les chaînes, Arte comprise, guettaient les premiers signes de l’inéluctable « chaos » grec… annoncé par ses créanciers, en qui on ne saurait douter.
    « Le dimanche, c’est jour de messe, même pour les Grecs [ces feignants, ndlr], commence le reportage de la chaîne franco-allemande. Certains ont peut-être allumé un cierge pour le salut de leur pays. » Seul un miracle pourrait absoudre les Grecs de leurs péchés. « Le ministre grec des Finances, lui, n’a pas pu faire son devoir dominical. » J’ignorais que Yanis Varoufakis fût un fervent dévot — j’ai bien fait de regarder Arte.Sur France 2 non plus, « les Grecs n’ont en apparence rien changé à leurs habitudes ». Après s’être rendus à la messe d’Arte, « ils profitent d’un dimanche à la plage ou à la pêche ». Et ils osent se plaindre ! Alors qu’ils profitent du soleil et de la mer à longueur d’année ! « Vive la Grèce ! », crie un pêcheur irresponsable en brandissant un poulpe. « Et pourtant chacun a bien conscience que le pays traverse un moment difficile. » « On a peur, il faut que le gouvernement négocie sinon on n’arrivera à rien, confie un autre pêcheur. On ne peut pas continuer à être endetté comme ça. » Le gouvernement grec doit céder aux exigences de ses créanciers.« Incertains mais fatalistes… En majorité, les Grecs soutiennent leur gouvernement dans les négociations, assure le reporter de France 2. Comme cette psychologue qui se dit asphyxiée après cinq ans de sacrifices. » « Pour la première fois, j’ai dû emprunter non pour consommer mais pour payer des taxes, explique la psy. Il n’y a pas d’espoir si on suit la politique d’austérité. » Fin du soutien de la population, retour au bon sens du pêcheur du dimanche, incarné cette fois par une étudiante en économie pour qui il n’est « pas question de tourner la page de l’euro. Selon elle, son pays doit accepter les compromis ». « Nous voulons que le gouvernement prenne des décisions, on aurait l’esprit plus tranquille. » Et le reporter de conclure : « En attendant le sommet européen, comme un symbole, certains Grecs méditaient aujourd’hui devant leur parlement, suspendus à un avenir incertain. » France 2 rejoint Arte : seule la prière, qu’elle soit orhodoxe ou zen, peut encore sauver les Grecs de la débâcle.

     

    « Le Premier ministre Alexis Tsipras a appelé le président de la Commission européenne, la chancelière allemande et François Hollande pour savoir si les nouvelles propositions grecques ont rencontré un écho favorable », rappelle le journaliste d’Arte, introduisant une phrase du discours de François Hollande à Milan : « Nous devons tout faire pour que la Grèce puisse rester dans la zone euro dans le respect des engagements qui ont été pris. » C’est-à-dire dans le respect du remboursement de la dette. La Grèce paiera.

     

    « Le ministre allemand des Finances a une nouvelle fois tenté de jouer sur la corde sensible », poursuit la chaîne franco-allemande, en prise directe avec les médias et les responsables politiques conservateurs d’Outre-Rhin. « Si nous ne pouvons pas nous fier à ce que nous avons décidé ensemble, cela ne favorisera pas la confiance en Europe, or sans confiance mutuelle nous n’arriverons à rien. » Pas très clair. Qu’est-ce qui a été décidé ensemble ? Que la Grèce paiera ?

    « Si aucun accord n’est trouvé lundi, conclut le journaliste d’Arte, les Grecs chercheront sans doute à récupérer leur épargne, s’ils y arrivent. » La fameuse panique bancaire, le très spectaculaire bank run… « Car, selon le journaliste économique Adonis Papagiannidis, les caisses des deux plus grands banques grecques seraient déjà vides. » « Je ne crois pas que Tsipras veuille un Grexit, estime l’économiste, mais si le pays continue à être aussi indiscipliné, il sortira bel et bien de l’Union. » C’est un Grec qui le dit : son pays gouverné par des irresponsables est tellement indiscipliné qu’il ne va pas seulement abandonner l’euro mais aussi sortir de l’UE.

    Arte est bien optimiste. Sur TF1, le bank run a déjà eu lieu. Sous les yeux de l’envoyé spécial. « C’était juste à la fermeture des guichets, hier après-midi. Une épargnante sort de la banque avec un œil sur son sac à main et rentre chez elle au plus vite. » « Je viens de retirer tout mon argent parce que je suis vraiment inquiète pour lundi, explique l’épargnante. J’ai peur que, comme disait le gouvernement précédent, le pays aille droit dans le mur. » Les Grecs ont beau soutenir « en majorité » leur gouvernement, c’est dingue comme il est difficile de trouver des soutiens de Tsipras dans les JT français.

     

    « L’argent retiré des banques finit souvent dans un coffre-fort, révèle le reporter. Cette boutique florissante a déjà connu un pic des ventes il y a trois ans. » Je m’en souviens, je l’avais vu au JT. « Et à nouveau cette année depuis début mai. » « Ce sont surtout des personnes âgées, ils demandent surtout des petits coffres-forts pas très chers, détaille le vendeur de coffres. Parce qu’ils ont peur de ce qu’ils ont entendu aux informations. » Ils regardent TF1 ou Arte ?
    « Pour ceux qui n’ont pas investi dans un coffre, un site Internet s’est amusé à répertorier d’ingénieuses cachettes dans des maisons grecques, poursuit le reporter, gros plans à l’appui. Des liasses dans l’aspirateur, des euros dans les boîtes de médicaments ou des rouleaux de billets au milieu du congélateur. » La panique, ça s’organise. « Mais la pratique la plus répandue est de transférer son argent à l’étranger. » Devant le guichet d'une banque où il retire 20 euros, « un trentenaire qui souhaite rester anonyme » avoue avoir transféré 20 000 euros sur un compte en Belgique. Encore un Grec indiscipliné.« Et ce n’est pas la tonalité des médias aujourd’hui qui va rassurer les Grecs. » Ils diffusent des reportages chez les vendeurs de coffres-forts ? « Les politiques s’emportent et les éditorialistes annoncent une semaine de tous les dangers. » Takis Chatzis, journaliste de Skaï TV, l’annonce même en exclusivité pour TF1. « C’est une semaine d’angoisse et même pire que ça. » Une semaine d’épouvante, alors. « C’est la semaine où se joue l’avenir de la Grèce dans l’euro ou pas. Si nous sortons de l’euro, ce ne sera plus la Grèce de la crise mais la Grèce de la famine. » Dès que le bank run sera terminé, les journalistes feraient bien de se renseigner sur d’éventuels cas de cannibalisme.

     

    « Et nous retrouvons notre envoyé spécial à Athènes, réapparaît Claire Chazal. Alexis Tsipras a fait un certain nombre de propositions, une manifestation de soutien a lieu en ce moment à Athènes, elle est derrière vous. » N’est-ce pas plutôt une foule d’épargnants affamés qui prend d’assaut les guichets des banques ? « Est-ce que les autorités grecques peuvent sortir de la crise ? », demande la présentatrice car, sur TF1 comme sur les autres chaînes, la solution ne peut venir que d’Athènes — sans doute parce que les créanciers ont déjà accepté de cruelles concessions (mais sans qu’il soit possible de savoir lesquelles).

     

    Le reporter de TF1 me rassure. « Tout le gouvernement grec a l’air d’être d’accord pour lâcher du lest. » Ouf ! Enfin, il se discipline un peu… « Il pourrait accepter de baisser les dépenses militaires… » Ce n’est pas qu’il « pourrait accepter », c’est qu’il réclame depuis longtemps de les baisser mais ses créanciers s’en tamponnent car, selon eux, il ne s’agit pas d’une réforme « structurelle » (et l’armée grecque est une excellente cliente des exportateurs d’armes allemands et français). « … De réformer les préretraites, poursuit l’envoyé spécial, d’augmenter certaines taxes, c’est-à-dire des mesures qui cette fois-ci vont épargner les plus pauvres, ceux qui ont le plus souffert de la crise. » Et qui sont au bord de la famine.

    « Les Grecs espèrent, conclut l’envoyé spécial. Ils se disent que c’est dans l’intérêt de tout le monde de réussir à s’entendre. » « En tout cas, les créanciers de la Grèce sont très inquiets », nuance Claire Chazal, introduisant une phrase du discours de François Hollande à Milan : « Nous devons tout faire pour que la Grèce puisse rester dans la zone euro dans le respect des engagements qui ont été pris. » La Grèce paiera.

     

    Deux heures après, dans le journal de 21h30, l’envoyé spécial de BFMTV confirme l’existence de la panique bancaire du dimanche soir. « Bon nombre de Grecs se ruent vers les guichets pour retirer leurs économies. » Un signe avant-coureur de la famine à laquelle le gouvernement indiscpliné condamne son peuple. Nouvelle confirmation ce matin, une journaliste de l’AFP poste sur Twitter la preuve du bank run… des journalistes.

     

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  • Le 4 février 2015, juste après l'accession d'Alexis Tsipras au poste de Premier ministre en Grèce, j'avais été recu à ma demande par le président de la République sur la situation européenne ouverte par l'élection grecque. J'ai, depuis, alerté régulièrement sur le coup d'État financier de la BCE, l'intransigeance du FMI et des autres créanciers ou encore l'arrogance du gouvernement allemand. Je suis donc naturellement signataire de cet appel interpelant Francois Hollande quant à la position de la France et à la nécessaire solidarité de la France avec la Grèce.

    Jean-Luc Mélenchon

     

    Monsieur le Président de la République,

    La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d'un accord utile à toute l'Europe, soit d'une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences. L'intransigeance des principaux dirigeants européens peut nous conduire alors au bord de l'abîme. Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée. Il serait sordide – et au demeurant parfaitement vain – d'escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n'est pas un défaut mais un exemple à suivre. S'il refuse la compromission, il s'est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main. Le moment ultime est venu pour la concrétiser. 

C'est dans ce contexte que nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des « règles » à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

    Aujourd'hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées.

    C'est pourquoi nous attendons de vous, que vous preniez une initiative politique de nature à débloquer les négociations entre l'« Eurogroupe » et les autorités grecques. Nous n'évoquerons pas ici les transformations profondes à promouvoir en Europe qui font débat entre nous. L'acte urgent que nous vous demandons d'accomplir est de refuser de participer à la stratégie d'isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des « réformes » exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l'évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement des exigences insoutenables de l'« Eurogroupe » en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d'une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.

Cette situation est sans précédent dans l'Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l'Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement.

    Les signataires :

    Dominique Adenot, PCF, président de l'ANECR, Maire de Champigny,
    Pouria Amirshahi, député PS
    François Asensi, député de Seine St Denis GDR, maire de Tremblay en France
    Eliane Assassi, Présidente du groupe CRC au Sénat
    Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne
    Clémentine Autain, porte parole d'Ensemble
    Guillaume Balas, député européen PS
    Julien Bayou, porte parole EELV
    Michel Billout, Sénateur CRC
    Eric Bocquet, Sénateur CRC
    Jean-François Bolzinger, mouvement social
    Marie George Buffet, députée GDR
    Fanelie Carrey-Conte, députée PS
    André Chassaigne, Président du groupe GDR,
    Laurence Cohen, députée GDR
    Eric Coquerel, coordinateur général du PG
    Catherine Coutard, Vice présidente du MRC
    Karima Delli, députée europénne EELV
    Bernard Devert, mouvement social
    Jean Pierre Dubois, mouvement social
    Pascal Durand, député européen EELV
    Hervé Falcciani, mouvement social
    Elisabeth Gauthier, PCF, responsable Transform
    Liem Hoang Ngoc, socialiste affligé
    Frédéric Hocquart, conseiller PS de Paris
    Nordine Idir, secrétaire général Jeunes communistes
    Michel Jallamion, Convergences des Services Publics
    Eva Joly, députée européenne EELV
    Pierre Khalfa, mouvement social
    Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne
    Jean-Luc Laurent, député MRC, maire de Krémlin Bicètre, Président du MRC,
    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président de la PGE
    Marie-Noelle Lienemann, Sénatrice PS
    Patrick Le Hyaric, député européen GUE, directeur de l'Humanité
    Emmanuel Maurel, député européen PS
    Gus Massiah, mouvement social
    Jean-Luc Mélenchon, député européen GUE
    Alain Obadia, PCF, Président fondation Gabriel Péri
    Younous Omarjee, député européen GUE
    Christian Picquet, Gauche Unitaire
    Barbara Romagnan, députée PS
    Anne Sabourin, PCF – responsable Europe
    Lydia Samarbakhsh, PCF, responsable international
    Laura Slimani, Présidente MJS
    Marie-Christine Vergiat, députée européenne GUE
    Francis Wurtz, PCF, député européen honoraire

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    Retrouvez les très nombreux hommages à notre camarade, disparu le 20 juin 2015 à l'âge de 44 ans :

    http://www.francoisdelapierre-hommages.fr/

     

    François

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  • Samedi 20 Juin 2015

    Jean-Luc Mélenchon au nom du secrétariat national du Parti de Gauche

    DELAPIERRE

    François Delapierre, notre camarade, est décédé.

    Une tumeur fulgurante l’a enlevé à l’amour des siens et au combat politique pour l’émancipation humaine qui a occupé sa vie jusqu’a son dernier souffle. Beaucoup perdent aujourd’hui à la fois un être très cher et un meneur sans lequel la vie et le combat sont plus difficiles.

    Francois Delapierre marche parmi les résistants de si longue date ! Il s’est engagé dans la lutte d’abord dans le mouvement social puis dans le combat politique qu’il a commencé à l’âge de quinze ans.

    Théoricien autant qu’organisateur, François Delapierre a écrit des livres et conduit de très nombreuses campagnes politiques. Premier délégué général du PG lors de sa création, puis aux premiers rangs des fondateurs du Front de Gauche, il a dirigé notre campagne présidentielle de 2012.

    Le corps brisé mais l’intelligence intacte, il a maintenu jusqu’à la fin sa participation au combat en dictant l’éditorial du bulletin hebdomadaire « A gauche » qu’il animait.

    Si nous disons notre douleur et si nous organisons ses funérailles c’est pour qu’elles soient, en accord avec sa vie et nos partages, un appel à prolonger l’inépuisable combat que la mort, d’où qu’elle vienne, ne vaincra jamais.

    delapierre2

     

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